elle voit loin (huile sur toile)

[LudecPassionné]

Un petit tableau en deux séances.
L'essentiel est dit dans la première, au point que j'avais l'intention, à la fin de celle-ci, de le laisser en l'état. Que dire, que faire de plus? En passant la nuit dessus, des scrupules techniques m'ont gagné, la honte d'avoir un peu bâclé certains détails, a priori jugés sans importance, mais qui pourraient déranger a posteriori, comme du bruit dans l'orchestration... Le lendemain, séance de retouches...
Est-ce que j'ai amélioré ou affaibli? C'est toujours ma hantise.

[MyskaMembre d'or]

Très joli

[LudecPassionné]

Merci Myska. Je vais le considérer comme fini...

[kartomanMembre d'or]

Bonjour bravo tu as le mérite de l'avoir fait, ce qui a de bien avec l'huile c'est que l'on peut corriger soit en essayant ou revenir par dessus, ce médium est très malléable je l'affectionne particulièrement.
Bon courage à plus

[jcot05Mordu]

Bravo, je préfère la version retouchée, même si les rehauts de lumière ont perdu en intensité je trouve.

[LudecPassionné]

Merci pour les encouragements, kartoman & jcot!
J'ai une tendance forte - un défaut, un tic? - à remplir toute la surface de la toile, sujet principal, avant-plan, arrière-plan, du même motif vibratoire qui unifie l'ensemble, un peu comme j'ai laissé dans la partie droite de ce tableau-ci. Et j'en avais laissé dans le fond à gauche, dans la première version. Une façon d'électrifier l'ensemble sans calmer jamais le jeu nulle part. Comme si chaque coup de pinceau devait avoir la même intensité, sans hiérarchiser. Cette façon de faire rejoint presque le "dripping" de Pollock, mais en mode figuratif. Ce qui crée une vibration uniforme qui, pour moi, signifie la vie, le grouillement vital, la pulsation régulière, mais qui affaiblit du coup la lisibilité de l'image. Car le spectateur cherche une mise en scène rassurante, un début, un milieu et une fin: il doit être invité par une entrée en matière, son oeil doit être guidé, on lui prend la main, on le conduit de l'entrée jusqu'à la sortie, on lui propose un parcours balisé, ici c'est devant, là c'est derrière, on est d'abord attiré par ceci puis on arrive à ça en passant par là, etc. Tout un dispositif codé, perspectives et compagnie, lignes de fuite et axes directionnels... Toutes sortes de politesses qui rendent l'image lisible. Mais qui parfois m'encombrent... Je me pose trop de questions, sans doute.

[kartomanMembre d'or]

Il est vrai que ce n'est pas une mince affaire, mais quand on atteint un certain niveau en dessin tout paraît plus clair et quand on tient le pinceau sans trop savoir où l'on va, la logique de la perspective et du sens de la lumière, nous guide. Je me suis pris à ce jeu en prenant pour moi le plus facile des exercices, la végétation et les paysages,
Et là j'ai peins de manière intuitive et spontanée, ce sont des moments rares et il faut être en pleine forme.
Enfin pour moi c'est comme ça que cela marche, c'est hyper agréable comme sensations, on a l'impression d'avoir accomplie un exploit, cela amene a une sorte de méditation
À plus

[LudecPassionné]

Merci pour ce partage d'expérience Kartoman. C'est vrai que la nature est la source de toute inspiration. Expression de vie. Ce qu'on recherche, c'est des sensations que seul le lien avec la nature offre. Et l'acte de dessiner ou peindre nous met en lien avec notre propre nature en nous aidant à voir celle du monde qui nous entoure. Ça vise une pleine conscience...

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